jeudi 9 mai 2013

Boba wrap VS Tula wrap


Ces 2 écharpes tricotées sont souvent comparées et cette question revient fréquemment.
Alors puisque depuis maintenant plus de 2 mois, j’ai l’honneur de porter plutôt régulièrement (c’est même un euphémisme !) un petit bébé, et que justement, j’ai ces 2 écharpes en ma possession, je me permets de donner ici mon avis !!

Tout d’abord, un petit tour d’horizon :

- Boba, marque Américaine, propose principalement des porte-bébés physiologiques (Boba 3g et Boba air), et des écharpes tricotées.

La Boba wrap mesure 5,5m de long (et c’est looooonnng), pour 50cm de large, ce qui est appréciable avec un nouveau-né.
Elle serait utilisable, selon le fabriquant, jusqu’à 16kg (hum, hum…). Elle se décline en plusieurs coloris unis, et depuis peu, avec des motifs.


Tula, marque Polonaise, propose aussi des porte-bébés physio, mais leur gamme est plus large : Tula baby, Tula toddler (pour grands bébés), mais aussi des conversions, et bien sûr les écharpes tricotées.

La Tula wrap, elle, mesure 5m de long et aussi 50cm de large, pour aller théoriquement jusqu’à 12kg (je suis un peu plus d’accord là !).
On la trouve en version unie ou ornée d’un rectangle de tissu à motifs en son milieu (rappelant la poche de JPMBB, mais qui n’est pas de la même matière, donc pas extensible pour un sou !).

Au pays des écharpes dites « extensibles » ou « tricotées », les 2 appartiennent donc à la petite famille des « stretch » (en opposition aux écharpes 100% coton), puisqu’elles contiennent de l’élasthanne dans leur composition (5% élasthanne et 95% coton), tout comme la JPMBB. Cela leur confère donc une élasticité totale dite « en étoile », s’étirant dans tous les sens.

Au premier abord, beaucoup de similitudes entre ces 2 produits.

De même composition, elles présentent toutes deux un endroit et un envers.

- La Boba est douce, légère, fine, roule sur elle-même. Extensible, on sent tout de même rapidement la limite maximum de son élasticité, ce qui laisse supposer une utilisation restreinte aux premiers mois de bébé, un risque de déformation et de manque de confort passé un certain poids, sans compter son étroitesse qui devient alors un inconvénient.





- La Tula est plus dense, plus épaisse, à mi-chemin entre la Boba et la JPMBB ! Elle se tient mieux, roule moins, je la trouve de ce fait plus facile à manipuler : le placard décoratif  lui donne en fait un support, une tenue, ce qui fait sans doute aussi qu’elle semble moins étroite ? A comparer avec un modèle uni…





En pratique :

Mon tout petit (2,9kg) porté en Boba dès les premières heures de vie, je constate que son étroitesse est un vrai plus avec un p’tit bébé tout regroupé en boule !
Il n’est pas plaqué contre moi en Double Hamac, mais j’ai cependant un peu de mal à ajuster la tension, malgré un nouage « sur mesure » : soit trop lâche, mon bébé descend, soit plus serré et j’arrive vite à son extensibilité maximum, ce qui s’avère inconfortable car le tissu tire sur mes épaules et au creux des genoux du petit porté.
Le souci devint récurrent à mesure que mon bébé grandit (de plus un bébé super sensible qui tolère mal un tissu trop serré !), et qu’il s’alourdit (5kg à 2 mois), le nouage se détend à présent malgré tout sur la durée.

Je précise quand même que je pinaille peut-être car je me dis, après réflexion, que je l’aurais sans doute adorée si je n’avais pas pu comparer :



Mais voilà, j’ai également porté en Tula dès les premiers jours, pourtant pas très convaincue du fait de sa densité plus élevée.
Certes plus épaisse, elle reste adaptée avec un nouveau-né de par sa largeur réduite. Bien qu’il faille faire plus attention à ne pas plaquer le dos de bébé les premières semaines, elle offre alors un meilleur maintien malgré que le nouage soit peu serré.
En clair, elle est, selon moi, plus facile à prendre en main et à manipuler, on peut doser plus finement le serrage, alors que la Boba me donne l’impression d’un  « tout ou rien » !
Et logiquement, à mesure que bébé prend du poids, elle reste plus longtemps confortable ! Elle sera tout de même elle aussi abandonnée au bout de quelques mois du fait de son étroitesse…

Par contre, point noir à mes yeux, le tissu décoratif qui coupe l’élasticité. Ce n’est pas gênant pour tout les nouages, mais à refaire, j’opterais dans un modèle uni.

Il faut aussi noter que mon bébé étant né fin février, et le printemps tardant à venir cette année, la question de la chaleur ne s'est pas posée.

Côté prix, la Boba est la moins chère (40€), mais il suffit de rajouter 6€ pour un modèle uni chez Tula (les modèles "décorés" sont à 55€). A noter aussi que JPMBB a baissé ses tarifs (l'écharpe longue à 67,99€), donc si vous cherchez un produit qui vous accompagnera longtemps, c'est peut-être vers celle-ci qu'il faut se tourner!
Mais pour un nouveau-né et les premiers mois, ma préférence va, vous l’aurez compris, sans hésiter vers la Tula wrap.
Même si les premiers temps il faudra veiller à ne pas trop serrer, elle reste selon moi plus évolutive (et ça passe tellement vite…).

dimanche 3 mars 2013

Les idées reçues du portage


Porter son bébé, ce n’est plus à prouver, présente de nombreux avantages et bienfaits, tant pour l’enfant que pour ses parents : si on veut résumer, c’est pratique (à la maison comme à l’extérieur), économique (par rapport à une poussette par exemple), respectueux de la physiologie du porteur et du porté. Puis, cela permet d’apaiser, de rassurer, sécuriser le bébé, diminuant les pleurs et le stress de celui-ci, et ainsi celui de ses parents qui se sentent moins démunis et plus compétents dans ce nouveau rôle. Enfin, c’est bénéfique pour la digestion, l’allaitement, le sommeil, et plus largement le développement psychomoteur de l’enfant, mais c’est aussi du plaisir à avoir son tout petit contre soi !

Cependant, malgré tout, la pratique du portage souffre encore de nombreuses idées reçues : alors si vous portez votre bébé et que vous faîtes face aux remarques d’un entourage parfois sceptique, voici de quoi argumenter. Et si ces affirmations font partie de vos à priori, voici de quoi changer d’avis !


  • Les nœuds c’est compliqué : certes, cela demande de l’apprentissage, mais comme beaucoup de choses : faire du vélo, conduire... C’est pourquoi il est important d’apprendre auprès d’une monitrice qualifiée qui saura vous enseigner les gestes, techniques et astuces. De plus, si l’idée des nouages vous rebute, sachez qu’il existe des alternatives à l’écharpe, qui respectent aussi la physiologie du bébé.

  • J’ai peur de le mettre dans une mauvaise position, de lui faire mal, de le tomber ! Bien utilisés, les écharpes de portage et porte-bébés physiologiques sont sûrs et solides ! Si vous respectez les quelques règles de portage, si vous contrôlez régulièrement que tout va bien, que vous restez à l’écoute et observez votre bébé, tout ira bien ! C’est avant tout du bon sens (respiration, position, température...) couplé à un peu d’entraînement.

  • Il aura l’habitude  « des bras », il sera pot de colle, capricieux : Le contact est un besoin inné, instinctif et primordial chez le tout petit, au même titre que manger ou dormir. Il est fait pour être porté, programmé pour pleurer s’il est posé, afin d’alerter d’un éventuel danger. L’espèce humaine a certes évolué, mais cet instinct de survie demeure à la naissance !! Porter son bébé, répondre à ce besoin le rassure, le sécurise, l’apaise, lui permet de construire une confiance en lui, de quoi être autonome, mieux armé pour affronter les difficultés de la vie !

  • Mon bébé est né prématuré/de petit poids, il est trop petit pour être porté : Justement, non : un nouveau-né à d’autant plus besoin de contact pour faire la transition entre monde utérin et monde extérieur ! Rappelons que le bébé humain naît de façon prématurée en comparaison à toutes les autres espèces animales. Il est immature et les anthropologues considèrent qu’il lui faut encore environ 9-12 mois « ex-utéro » pour achever son développement. Donc pour un bébé né avant terme, c’est encore plus important ! Il est plus vulnérable, plus sensible aux stimulations, n’ayant pas passé tout le temps qu’il aurait dû au chaud, il est important de lui permettre d’achever sa « grossesse ». Il se peut aussi que sa maman ait besoin de prolonger cette grossesse trop vite terminée ! Donc si son état le permet, qu’il soit encore hospitalisé ou de retour à la maison, n’hésitez pas. Parlez-en avec l’équipe soignante ou le pédiatre qui le suit, et rencontrez une monitrice qui saura quel moyen est le plus approprié à votre situation.

  • Le bébé, habitué à s’endormir en écharpe les premiers temps, ne saura pas s’endormir seul : le contact est un besoin instinctif : on constate que même sans utiliser d’écharpe ou porte-bébé, les premières semaines, le nouveau-né s’endort beaucoup plus facilement dans les bras, et généralement les parents s’en accommodent, et passent d’ailleurs beaucoup de temps à arpenter le salon de long en large ! Mais le bébé est en constante évolution, il passe par des périodes où il a plus besoin de contact que d’autres. En grandissant, des rituels se mettront en place, il sera rassuré par d’autres choses : la sucette, son doudou, une berceuse... Mais vous devez faire comme vous le sentez, c’est le plus important, bien qu’il soit souvent difficile de faire abstraction des multiples conseils donnés par l’entourage qui divergent sur le sujet...    Cependant, si le bébé endormi sur vous est gênant, vous pouvez le poser délicatement, en lui laissant le contact de l’écharpe (chaleur, odeur, contenance).

  • Lors de la reprise du travail, la séparation sera d’autant plus difficile pour un bébé habitué à être porté : Tout d’abord, le bébé fait très bien la différence entre ses parents et ses « gardiens ». Il se peut alors que votre bébé n’éprouve aucun manque quant au portage, habitué à ne pas l’être lorsqu’il est gardé. Vous pouvez aussi en discuter avec sa nounou/crèche : de plus en plus de professionnels ont recours au portage dans leur pratique.

  • A force d’être porté, il ne risque pas d’apprendre à marcher ! Le bébé porté est actif, contrairement à ce que l’on peut penser. Son développement psychomoteur, sensoriel, musculaire, vestibulaire, est stimulé par les mouvements de son porteur : il est sans cesse sollicité, participant activement à son portage en s’agrippant, en se moulant au corps de l’adulte.

  • C’est peut-être pratique, mais c’est un peu de l’esclavage ! En portant votre bébé, vous êtes plus libre physiquement, mais aussi mentalement. En effet, ses besoins de proximité satisfaits, il est moins en demande et vous pouvez vaquer à vos occupations sans trop vous en préoccuper ! Vous pouvez « lâcher » mentalement et être plus disponible pour autre chose !

  • J’ai le dos sensible, je ne peux pas porter : Même sans utiliser de moyen de portage, tout parent est amené à porter dans les bras. Les premiers temps, on ne s’en rend pas compte car le bébé est plutôt léger, mais on adopte généralement de mauvaises postures, on se déhanche, on compense le poids... Une écharpe, un porte-bébé bien réglé, permet de répartir les charges de façon idéale et confortable (symétrique ou pas). Proche du centre de gravité, le poids est moins ressenti. De plus, en portant dès les premières semaines, votre corps va s’adapter à l’évolution du bébé, vous vous musclerez au fil de sa croissance. Le corps humain est fait pour porter !
Les images parlent d'elles-mêmes : 


  • Le bébé ainsi porté aura du mal à aller vers les autres, il sera sauvage : Le bébé porté à hauteur d’homme, est baigné dans les interactions, le langage, il voit mieux le monde qui l’entoure, les visages connus ou inconnus, tout en étant en confiance. Il aura d’autant plus de facilité à aller vers les autres car aura acquis une sécurité de base et aura certainement plus confiance en lui !

  • Le portage, c’est une mode en ce moment, c’est comme tout, ça changera : En fait le portage n’a rien de nouveau. Le porte-bébé est probablement une des premières inventions de l’homme ! C’est dans sa nature, autant qu’un oiseau reste au nid ou qu’un primate s’accroche à la toison de sa mère ! Bien que nous n’ayons plus de poils (enfin, plus ou moins), le nouveau-né à conservé ce réflexe d’agrippement. On constate que le portage s’est perdu vers le début du 20è s., alors que la médecine progressant, préconisait des règles d’hygiène strictes et apprenait aux jeunes mères à s’occuper de leur bébé. La transmission intergénérationnelle s’est un peu perdue, les femmes se sont mises au travail quand les hommes sont partis à la guerre, faisant garder leur bébé qui devait être rapidement le plus autonome possible. Mais on porte les bébés dans la majorité des pays du monde : Asie, Afrique... Cela se     saurait probablement si les enfants asiatiques ou africains étaient des petits tyrans !

vendredi 8 février 2013

Tonga® VS SUPPORI



Vous avez sans doute déjà lu plusieurs avis sur la question, ou fait le vôtre (mais bon, si vous lisez ceci c’est que ça vous intéresse quand même, donc je me lance !)

Le Tonga® est le porte-bébé d’appoint dont j’avais fait l’acquisition en premier. Lola avait environ 7 mois et s’agrippait autant qu’un chamalow. Je la portais en sling, j’ai eu envie de voir ce que donnait un portage plus « rudimentaire », et je voulais voir si je pouvais stimuler ses compétences d’agrippement perdues faute d’un portage intensif les premiers mois. J’ai opté pour la version réglable, espérant que peut-être son papa affectionnerait ce système simple (« c’est quoi ce filet ? Il manque pas un bout ? »).

Je l’ai assez peu utilisé dans un premier temps : je trouvais le confort très moyen, la sangle provoquant un appui désagréable à la base du cou. Le filet soutenait bien la base mais était lâche dans le bas du dos, et mon bébé avachi avait trop d’efforts à fournir pour rester droite, malgré mon maintien. Je n’étais pas tranquille, pas à l’aise. Je me suis dit que je pourrai sans doute en profiter plus quand elle grandirait, dès l’acquisition de la marche.

Entre temps, j’ai cédé à la vague SUPPORI !! Après m’être trompée dans les mesures, j’ai reçu mon taille M écru et aussitôt enfilé : Lola avait 10 mois. Je l’ai d’emblée trouvé confortable et plus stable que le Tonga® !
L’enveloppement de l’épaule se plaçait correctement grâce au filet déployé, mais, revers de la médaille, l’appui n’était pas modifiable et restreignait mes mouvements !
Quant à l’assise, elle maintenait mieux mon bébé (bien que cela reste un portage d’appoint et qu’il faille garder une main pour le soutenir), étant plus serrée au bas du dos. Pourtant, je l’ai trouvé inconfortable pour nous 2 au bout d’un moment car les bords serrés, non extensibles, appuient sur les cuisses du bébé et sur mon bras, donnant l’impression d’être « saucissonnées » ! Le contact de la matière synthétique et des mailles n’est pas non plus très agréable.

De plus, le portage se situait trop bas pour moi qui aime porter haut, j’avais ainsi l’impression de devoir compenser le poids. Par contre, je sentais que Lola s’y détendait plus, ayant probablement moins d’efforts à fournir pour se maintenir.

Il a donc été mon fidèle compagnon cet été à la piscine et à l’océan, avantage à sa composition synthétique qui sèche vite, mais aussi parce que je ne voulais pas abimer le Tonga® qui est en coton...


J’ai bien eu raison, car je me suis finalement remise à utiliser ce dernier de plus en plus : Lola marchait, réclamait de descendre parfois, et en début de grossesse, j’avais tendance à faire au plus simple car, fatigable, le moindre serrage et réglage me coûtait. Et surtout, le passage au dos se fait facilement, ce qui peut être plus difficile avec le SUPPORI en raison du filet préformé.

Et c’est ainsi que j’ai repris goût au Tonga® : bien positionné à la pointe de l’épaule, la sangle n’est finalement pas si désagréable et reste assez stable, son appui pouvant être modulé. L’assise est bien enveloppante, je la trouve moins lâche maintenant que Lola a grandit, elle soutient bien du creux des genoux au bas du dos. J’émets plus de doutes vis-à-vis de l’assise du SUPPORI qui est plus étroite avec un bambin (bien que cela soit peut-être peu gênant puisque l’enfant s’agrippe en grandissant).


Pour moi, le Tonga® remporte donc le match, plus polyvalent, sa sangle réglable est un gros plus.
Mais le SUPPORI reste un très bon produit,  peut être pour les bébés qui s’agrippent moins, ou les plus jeunes.

Côté prix, ils sont équivalents, avantage au SUPPORI qui possède plus de choix dans ces coloris. Après, si on s’attache à l’éthique, le Tonga® est un produit français, en matière naturelle !!


Et à défaut de faire la joie de mon homme, il fait celle de mon papa qui adore porter sa petite fille !



Nb : notez qu’une version réglable du SUPPORI a vue le jour, bientôt commercialisée en France, à tester donc.

lundi 21 janvier 2013

Pourquoi un atelier?


L’être humain est fait pour porter son petit, c’est un geste naturel... Mais pas forcément simple pour autant!!
Cela demande de l’apprentissage, de la patience, de l’entraînement... La transmission intergénérationnelle s’étant perdue, tout comme la pratique du portage dans nos cultures, on ne sait plus aujourd’hui comment manipuler ce tissu et y installer notre tout petit !
Pourtant, des bases sont à connaître pour un portage respectueux de la physiologie du bébé et de son porteur.

On trouve des tas de vidéos très bien faites (et d’autres moins) sur internet, mais cela ne remplace pas une démonstration, et ne répond pas à toutes les questions et doutes. Bien des parents se retrouvent démunis avec cette looonnngue écharpe, ce porte-bébé inconfortable, cette notice succincte, et, découragés, abandonnent le portage...

C’est pourquoi il est conseillé de participer à un atelier auprès d’une personne qualifiée :
une monitrice/conseillère/animatrice/référente en portage, bien souvent expérimentée par sa pratique personnelle, possède une formation initiale et continue sur le développement du nouveau-né, sa physiologie, les principes du portage et les différentes techniques.
Mais attention, on ne s’improvise pas monitrice ! Assurez-vous que la personne auprès de qui vous ferez un atelier ait bien été formée dans une Ecole de portage (il en existe plusieurs : AFPB, IEFAP, PSETUA, JPMBB, Peau à peau, Porter Simplement...).




Elle vous enseignera les bases du portage et de l’installation, la physiologie du bébé, les règles de sécurité, répondra à vos questions, vous conseillera selon vos besoins et attentes.
Elle vous fera découvrir les différents moyens de portage existants, leurs caractéristiques, vous permettant de discerner ceux qui sont physiologiques et ceux qui le sont moins, ceux qui sont adaptés à vos besoins et à votre bébé selon son développement, les techniques et astuces pour devenir rapidement autonome dans la pratique quotidienne...
Cela peut-être l’occasion de prendre conscience de certaines compétences parentales, parfois mises à mal par les doutes et la fatigue, ainsi que celles de votre bébé, souvent insoupçonnées !
De plus, les monitrices possèdent souvent une collection d’écharpes et porte-bébés (que l’on appelle « portebébéthèque », pour masquer des achats compulsifs...) qui vous permettra de tester et trouver ce qui vous convient le mieux.

Vous pourrez poser des questions, toucher, essayer, vous entraîner, pour choisir le bon outil et acquérir des gestes sûrs.

Un atelier, c’est aussi un moment d’écoute et d’échanges, et souvent, les discussions peuvent aller bien au-delà du sujet du portage !

En général, les monitrices restent disponibles après l’atelier pour tout conseil, si vous rencontrez le moindre problème, vous garantissant un suivi et des conseils personnalisés.

Ainsi, de nombreux sites répertorient les monitrices formées selon les régions et départements :

Porter son enfant
JPMBB
AFPB
PSETUA
IEFAP
SurMonVentre
Carte des monitrices, associations et mamans porteuses
Peau-à-peau
Liste non exhaustive...

Et si vous habitez dans le 82 (ou à proximité), n’hésitez pas à me contacter !
Plus d'infos sur les ateliers ici.


mardi 1 janvier 2013

Mon bébé n'aime pas être porté!!


Bien qu’il soit prouvé que le portage est bénéfique au bien-être et au développement du bébé, qu’il réponde à un besoin primaire ancré dans son instinct, il se peut parfois que notre petit bout nous donne l’impression du contraire...
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Le portage provoque les pleurs, alors qu’il est dit partout qu’il est censé les calmer ? Votre bébé se raidit, se cambre, à l’inverse de la position physiologique conseillée ? Il est agité et ne se laisse pas installer ? Il semble ne plus aimer être porté alors que jusque là tout se passait bien ?

Voici quelques pistes pour y voir plus clair (du vécu pour la plupart!) :

  • Vous débutez dans la pratique du portage :
Vos gestes sont peut-être encore hésitants, vous appréhendez les installations, peu sûr(e) de vous : votre bébé le ressent probablement.
De plus, pour lui, l’installation n’est pas encore synonyme de bien-être, il n’anticipe pas le fait qu’il va être porté, tout contre vous, contenu, au chaud, bercé au rythme de votre respiration et de vos mouvements. Cela peut donc être un moment vécu comme désagréable pour lui.
N’hésitez pas à lui expliquer avant de commencer, à lui parler pendant que vous nouez, à bercer, marcher, marquant une pause dans les étapes du nouage. Exercez-vous en présence de quelqu’un si cela vous rassure, de préférence dans un moment où votre bébé est calme et disposé (après une tétée, propre,...) : au début, on a souvent tendance à avoir recours au portage lorsque le bébé pleure et que l’on ne parvient pas à le calmer : cela engendre alors plus de stress pour vous deux.
De plus, ne visez pas le nouage parfait dès le début : la pratique du portage demande de l’apprentissage, de l’entraînement, de la patience. Terminez l’installation de façon sécuritaire, en veillant à ce que le bébé soit bien maintenu, puis réajustez la tension et la position si besoin une fois qu’il est plus calme, voire endormi.

  • Votre bébé a peut-être des tensions qui le rendent plus sensible :
Il est fréquent, suite à la vie in utéro (positionnement, pressions...) à l’accouchement (travail long, difficile, utilisation de forceps/ventouses...), que le bébé souffre de tensions (dans la nuque, le dos, le crâne...), qui peuvent se manifester par un refus d’être contenu, des difficultés à adopter la position physiologique : le bébé tend les jambes, garde le dos droit, voire se cambre en arrière.
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Dans ce cas, des séances d’ostéopathie sont généralement bénéfiques, couplées à des précautions lors des manipulations au quotidien (lors du change, pour le porter à bras, le coucher...), afin de permettre au bébé de retrouver cette posture enroulée rassurante.
Il se peut aussi que le moyen de portage utilisé, ou la position ne lui convienne pas car ces tensions en sont exacerbées.
N’hésitez pas à vous adresser à une monitrice afin d’en discuter et trouver ce qui vous conviendra le mieux et soulagera votre bébé.

  • Il décharge avant d’entrer dans le sommeil :
Le portage est généralement synonyme de détente et d’endormissement pour le petit porté, favorisés par la chaleur, le contact et le bercement qu’il procure.

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Cependant, certains bébés ont besoin de pleurer avant de s’endormir : on peut alors penser à tort qu’ils veulent sortir, après 10-20 minutes de portage. Essayez, avant de le poser, de bouger, vous bercer, pour voir s’il se calme et s’assoupit. On est parfois surpris !!


  • Ce n’est pas le moment :
Bon, même je vous conseille d’insister, je ne suis pas sadique ! Il se peut aussi qu’il n’ait tout simplement pas envie d’être porté à ce moment-là !!

  • Il pleure en se réveillant !
Il a peut-être besoin de s’étirer, de changer de position, et il se sent trop serré. Lui qui avait besoin de se sentir contenu pour se détendre, le voilà apaisé et reposé : il a désormais besoin d’être plus libre de ses mouvements !
Il est aussi fréquent que les bébés urinent au réveil, ce qui peut expliquer ces pleurs pour l’exprimer : sans avoir la maturité sphinctérienne pour contenir ses urines et ses selles, le bébé a instinctivement la notion d’élimination.

  • Votre bébé a quelques mois lorsque vous débutez le portage :
C’est une nouveauté pour vous (cf. 1er paragraphe à ce sujet), mais aussi pour lui ! Le portage, la position physiologique, ne sont plus forcément inscrits dans la transition comme c’est le cas pour un nouveau-né : il doit donc s’y habituer, de façon progressive (à plus forte raison s’il a été porté auparavant dans un porte-bébé « classique »).
Expliquez-lui avant et pendant l’installation, à un moment où il est calme et disposé, quitte à ne pas terminer le nouage les premières fois, et y venir de façon progressive. Petit à petit, jour après jour, augmentez la durée de la séance, de préférence dans un contexte où il peut trouver cela ludique, en promenade par exemple, en faisant le ménage (désolé pour le cliché !!)...
Une monitrice pourra vous conseiller un moyen adapté à son développement et à votre expérience.

  • Votre bébé pousse sur les bras en portage devant, il semble vous repousser :
Vous portez votre bébé depuis sa naissance, tout se passait pour le mieux, mais voilà qu’il semble ne plus apprécier ! Dès 3-4 mois (à titre indicatif, cela peut être plus tôt ou plus tard), le portage ventral (qui, rappelons-le, est spécifique à notre culture), peut ne plus lui convenir, du moins en temps d’éveil. Le bébé tient sa tête, y voit mieux, veut regarder autour de lui ! Dans ce cas, vous pouvez passer au portage sur le côté ou dans le dos (évitez cependant la position face au monde, peu physiologique et trop stimulante).
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De plus, le bébé passe par des périodes au cours de son développement où il peut refuser certaines positions, certains modes de portage. Cela ne signe pas pour autant la fin de cette aventure, car souvent, même lorsqu’il aura grandit et se déplacera de façon autonome, il n’aura rien contre un moment câlin tout contre vous !!
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Les pistes ci-dessus constituent les situations les plus fréquentes, mais la liste n'est évidemment pas exhaustive, et la cause peut être plus complexe... Mais dans tous les cas, ne baissez pas les bras! Les débuts sont parfois déroutants, comme dans bien d'autres domaines avec un tout-petit!
Il est alors dommage d'abandonner le portage alors que bien souvent, il suffit d'une astuce, d'un peu d'entraînement et de patience, de quelques ajustements pour que tout s'arrange!
Alors persévérez, n'hésitez pas à vous faire aider par une personne expérimentée et participer à un atelier avec une monitrice certifiée!

Bon portage!!

Portage et grossesse


J’ai décidé de rédiger cet article tant que je suis encore dans le « vif du sujet » !
Enceinte de 6 mois, j’ai voulu vous faire part de la façon dont a évolué le portage avec ma fille depuis le début de cette grossesse.


Vous avez peut-être déjà lu des articles sur le sujet (je pense notamment à celui de Marie Vial sur son blog « Papotages autour du portage », très complet), mais chaque personne, chaque couple porteur/porté et chaque grossesse étant différents, il m’a parut intéressant d’apporter aussi mon expérience. Certaines y trouveront peut-être des astuces qui peuvent leur convenir, enceintes ou pas d’ailleurs !

Tout d’abord, il est bien évident que sans être une maladie, la grossesse est un état particulier qui nécessite de prendre plus ou moins de précautions. Il faut s’assurer qu’elle se déroule de façon normale, ne pas hésiter à demander un avis médical, savoir s’écouter et être attentive aux signes de fatigue.

Les 3 premiers mois :
 Les premières semaines, le ventre reste discret (quoi que...) et son volume ne gêne généralement pas le portage.
Mais pour ma part, j’ai vite été limitée par la fatigue et autres désagréables symptômes... Les nouages, le serrage me coûtaient, me demandaient trop d’efforts au quotidien. Alors autant dire que les écharpes sont plutôt restées au placard ces 3 premiers mois. Mais Lola qui avait entre 13 et 16 mois, ne l’entendait pas de cette oreille !

Théoriquement, le portage ventral reste possible, on privilégiera plutôt le côté et le dos, mais les habitudes de portage ne changeront pas forcément pour tout le monde.

Côté : C’était l’été, le sling s’est avéré être agréable pour toutes les 2.




Le SuppoRi a été notre compagnon lors des baignades.

Le portage côté était donc privilégié par rapport au portage dos, dont l’installation m’était trop contraignante.

Dos : Je n’étais pas non plus à l’aise en mei-tai. De plus, les finitions poitrines m’étaient désagréables ayant les seins sensibles.
 J’avoue, je suis donc allée à la facilité : j’ai piqué (et déréglé, sacrilège), l’ergo de mon homme : léger et aéré pour les chaleurs, vite installé, peu de réglages, poids bien répartit...
 Puis doucement, ce second bébé a fait sa place...

Ensuite...
Passé le premier trimestre, généralement, la fatigue et les symptômes s’estompent, disparaissent, on se sent plus... « en formes » !!
 C’est ainsi que j’ai à nouveau changé mes habitudes : le portage côté devint de plus en plus inconfortable, de par son asymétrie, mais aussi car la jambe de ma fille appuyait sur mon ventre. J’aime porter haut, et il m’arrive encore pour de courts moments d’utiliser le sling, mais surtout le Tonga sur le côté.
 Il sera donc principalement question ici de portage dos.

Préformés : La ceinture ventrale devenant gênante, le portage en préformé demande des ajustements. On peut la fixer au dessus du ventre, juste sous les seins, ce qui permet un portage plus haut et une position plus physiologique.

Pour ma part, cette solution ne me convenait pas car la ceinture redescendait, et m’appuyait par conséquent sur le ventre. J’ai alors procédé différemment : une fois le bébé installé de façon classique, je desserrais la ceinture, la détachais pour repasser chacune de ses sangles dans les bretelles, pour venir la fermer au dessus ou au dessous de la poitrine. Ainsi bloquée, elle ne descendait pas sous le poids.








 Toutefois, cette technique ne fonctionne pas avec tous les préformés : confortable avec le Boba 3g (c’est d’ailleurs ce qui m’a réconciliée avec ce porte-bébé !), faisable avec le Manduca, mais difficile avec l’Ergo (la ceinture n’est pas centrée et ne se règle que d’un côté, donc la boucle gêne).


Les mei-taï : ces porte-bébés sont ce qu’il y a de mieux pour nouer en épargnant le ventre ! On peut nouer la ceinture haut, la coincer dans les bretelles, bref, une multitude de finitions !


Cependant, ceux qui offrent peut-être le plus de possibilités, les « vrais » mei-taï, comme le Didytai, le Hop-tye, ne me conviennent pas en ce moment, je suis plus à l’aise avec des bretelles rembourrées (c’est aussi dû aux 12kg de mon grand bébé !).

Et ici, contrairement aux préformés, la base du bébé est en plus soutenue par les pans qui repassent sous les genoux, donc la ceinture ne descend pas. Le portage reste assez haut, et le poids est idéalement répartit sur les épaules et le buste.





Car la répartition du poids prend ici plus d’importance qu’en temps normal, le centre de gravité étant modifié !

L'onbuhimo est également tout indiqué car il laisse l'abdomen tout à fait libre, sans pressions, ni sur la poitrine (version Sac à dos).








Mais là encore, malgré le confort des bretelles rembourrées, le fait que le poids ne soit répartit que sur les épaules m'incommode.

De plus, le portage haut dans le dos à tendance à me déséquilibrer d’avantage, et j’ai l’impression que mes muscles abdominaux doivent travailler pour compenser ! Un portage plutôt bas me convient mieux, je me sens plus stable et je n’ai pas l’impression de forcer. Le poids du bébé (le grand, hein !) au niveau des lombaires compense celui du ventre à l’avant. Ce n’est peut-être pas idéal vis-à-vis de la posture car on est d’avantage cambrée, mais c’est beaucoup plus confortable !!
Dans ce registre là, on a donc :



Le sling au dos : malgré un appui asymétrique, il permet une bonne répartition du poids, sans gêner le ventre. Le réglage est précis, quel que soit l’âge du bébé porté.


Le Tonga : Selon le même principe, portage asymétrique au dos. Très simple et rapide à installer, en toutes situations, surtout s’il est réglable (s’adapte à tous les habits, été comme hiver). Il est de plus tout à fait adapté aux bambins qui ne veulent pas être trop enveloppés et qui demandent à monter-descendre. Cette position demande cependant  de l’habitude pour le porteur comme pour le porté, ce dernier devant être capable de s’agripper (cf article "Porter au dos avec un pbb d'appoint").


Le pagne : portage bas par excellence, en appui sur le sternum (ce qui peut d’ailleurs gêner certaines au niveau de la poitrine) donc symétrique, les épaules sont libres ce qui peut être appréciable pour les tâches du quotidien.






Echarpe : même si je le pratique moins, il représente le moyen qui offre le plus de possibilités !


Pour un portage plutôt bas, on pourra donc nouer un hamac simple, qui rappellera la position du sling au dos : pré-réglé, si comme moi vous préférez aller au plus simple en ce moment, mais je le trouve moins facile à ajuster, donc moins confortable sur la durée.





Ensuite, l’enveloppé-croisé pans non déployés peut être confortable, si le passage des pans sur la poitrine ne gêne pas. C’est un nouage stable, qui soutien bien la base pour un bébé d’un bon poids, et qui, grâce à son nœud intermédiaire, permet une installation facilitée.





Bien sûr, le kangourou dos est toujours d’actualité ! On optera encore pour une finition poitrine, la version décentrée étant tout à fait indiquée. 
  
Mais ma fille me pèse trop sur les épaules, je lui préfère alors un DH  qui répartit mieux le poids grâce à la bande passante sur la poitrine, plus stable sur la durée.

Mais cela reste tout de même occasionnel, trop fastidieux, le pli par pli me demande trop de précision : ma puce marche, est moins demandeuse et je m’en accommode...
Une page est en train de se tourner !

Bref, voici un petit tour d’horizon, vos commentaires et expériences sont les bienvenus pour enrichir cet article qui j’espère, apportera quelques pistes aux futures mamans qui veulent continuer à porter !