lundi 31 décembre 2012

Portage dos avec un porte-bébé d'appoint


Voici un petit article, sans exclusivité ni nouveauté, juste pour vous faire part de mon expérience en Tonga au dos, portage que je ne pensais pas pratiquer un jour...
 
Les porte-bébés d’appoint tels que le Tonga et le SuppoRi sont conçus pour « soulager le portage à bras », pas pour libérer réellement les mains. Pratiques pour les bambins qui demandent à monter et descendre, ils peuvent aussi être utilisés avec des bébés plus jeunes, pour la baignade par exemple...


La position au dos n’est d’ailleurs pas mentionnée par les fabriquants qui recommandent de garder une main dans le dos de l'enfant pour le soutenir.
 
J’ai acheté un Tonga lorsque ma fille avait 7-8 mois. Je l’ai utilisé de façon conventionnelle, dans le but aussi de stimuler ses compétences d’agrippement, réflexe qui n’avait pas été entretenu par un portage intensif les premiers mois.
Lorsque je voyais des photos de grands bébés portés ainsi au dos, j’étais à la fois épatée et envieuse de cette forme de relation occasionnée entre porteur et porté, cette confiance mutuelle. Même si ce n’était pas un but en soi, j’espérais un jour connaître ces moments de complicité. Ces bébés s’agrippaient, cela semblait naturel et instinctif. Ma Lola, elle, se laissait porter plutôt passivement, et je n’étais pas à l’aise avec ce dispositif même en portage côté.

Puis, vers 12-14 mois, je remarquais qu’elle s’accrochait en la portant à bras, à nos habits, à notre cou. J’ai alors de nouveau dégainé mon Tonga ! Elle faisait des efforts, s’accrochait à la sangle, se redressait, me permettant de lâcher occasionnellement cette main sécuritaire dans son dos.
Puis, vers 17 mois, j’ai un jour commencé à la passer plus loin sur la hanche, en arrière, quasi de ¾ dans mon dos : Ben oui, pour remplir un bordereau d’envoi à La Poste avec un bébé qui adore expérimenter ses talents artistiques dès qu’un stylo est à sa portée... C’est venu tout seul, sans réfléchir...
Une fois rentrée, j’ai alors tenté l'intentable............
Dos cambré, fessier en arrière, démarche en canard, Lola trônait sur mes lombaires, les fesses dans son filet. Je sentais ses efforts pour se redresser, ses petites mains serrer mes habits. Je me tournais vers elle pour lui parler, percevant un regard interrogatif (qui semblait plutôt dire : « Mais maman, t’es malade ?! Y’en a marre de tes tests ! »).

Après avoir renouvelé 1 ou 2 fois l’expérience, nous étions toutes deux plus confiantes : moi plus droite, elle ayant trouvé sa place dans mon dos et son équilibre. Je pouvais bouger, marcher, tout en restant sensible et attentive à sa posture, en l’invitant à s’agripper un peu plus si elle se penchait trop. Le temps de portage reste bien sûr court car sollicitant pour sa musculature.

Bref, une expérience très sympa, d’autres sensations découvertes en matière de portage au dos, plus de proximité et d’interactions encore, en étant plus attentive aux sensations et réactions de mon (déjà) grand bébé... Preuve encore une fois de ce qu’offre le portage en échanges et partages, en constante évolution.